S’il y a une forte mobilité de la main-d’œuvre (comme vu précédemment avec le concept de zone monétaire optimale), le plein emploi peut au contraire être rétabli par l’émigration, qui réduit la main-d’œuvre aux emplois disponibles. Il semble que les flux migratoires se soient équilibrés au lendemain de la crise financière. En effet, les flux nets d’immigration dans les pays touchés par la crise, comme l’Espagne et l’Irlande, se sont transformés en flux nets d’émigration. Qui plus est, l’immigration nette dans les pays comme l’Allemagne et l’Autriche, marqués par des taux de chômage faibles, a progressé. Voir Graphique 5.4.
Si la crise financière de 2008 a bien engendré des flux de main-d’œuvre stabilisateurs dans l’Union européenne, ces mouvements ont essentiellement eu lieu entre les nouveaux et les anciens pays membres de l’UE et, quoi qu’il en soit, l’impact global de ces flux a été trop limité pour permettre un ajustement aux chocs sur le marché du travail de la région. Cela s’explique par des facteurs non politiques, comme les différences culturelles et linguistiques, ainsi que par des obstacles politiques, notamment l’absence d’harmonisation des systèmes de sécurité sociale et des qualifications professionnelles, et par d’autres obstacles juridiques et administratifs.
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